Caméra au poing

Une rue sombre bordée de quelques lampadaires. Caméra au ras du sol dans la perspective de la rue, légère contre-plongée. Pas un chat, pas un bruit.

Une double-lueur au coin de la rue apparaît. La silhouette d’une voiture se découpe sur la lumière de l’enseigne d’un café. Une Mustang Shelby. Elle tourne. A quelques dizaines de mètres de la caméra, le conducteur coupe les phares, on ne distingue pas son visage.

Elle ralentit silencieusement pour venir se garer le long du trotoir. Le cheval du logo emplit l’écran.

Caméra toujours au ras du sol, gros plan sur le bas de la portière. Elle s’ouvre. Un premier pied puis un deuxième se posent sur le macadam, chaussures vernies italiennes.

Travelling vertical. Longue gabardine, mains dans les poches. Col relevé, menton volontaire, cigare aux lèvres. Yeux froids et calculateurs, chapeau de feutre mou.

Plan américain, il jette un coup d’oeil, gauche, droite. Plan d’ensemble, il traverse la rue. Vue subjective, il enfonce la mince porte de tôle d’un coup de pied rageur.

Plans saccadés, à l’intérieur. Quatre homme se lèvent et attrapent leurs armes. Coups de feu, rafale. Un homme s’écroule immédiatement, ralenti sur la chute. Eclairs lumineux, la poudre s’exprime.

Les hommes tombent un à un. Ils jonchent le sol. Gros plan sur le héros :

– césuikiledikilié

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