Comme chaque jour, je me connecte à Internet, parfois le seul lien qui me reste avec mon monde. Comme chaque fois, je lance machinalement mon client IRC tandis que je consulte mes mails. Comme souvent je me rend sur la page du quotidien « le monde ». Là je ne jette pourtant qu’un coup d’oeil discret à la une. La raison de ma venue ? Les dessins du jour et l’article décalé.
Une roquette artisanale de type Qassam tirée dimanche à partir du nord de la bande de Gaza. Le président colombien aurait échappé à un attentat. Election présidentielle au Rwanda : douze représentants de l’opposition arrêtés. Le directeur de l’usine Flodor de Péronne a été mis en examen. Un groupe salafiste revendique l’enlèvement des otages du Sahara. Les orages ont fait un mort et d’importants dégâts. Arrestation en Grèce de l’ancien magnat russe des médias…
Les mêmes mots, les mêmes images, les mêmes faits. L’actualité est un éternel balet de faits-divers avariés. Tout ce cirque est tellement routinier que personne n’y prête plus attention. Le même « 20h » passé en boucle tous les soirs, vu par tout-le-monde mais regardé par personne. Cette actualité est d’un ennuyeux scandaleux.
Je préfère de loin accorder mon attention à l’anecdotique, m’attarder sur le futile pittoresque. L’actualité parrallèle mèle merveilleux et ridicule. J’y trouve enfin mon compte. Notre monde ne tourne pas rond, mais on peut encore en rire. C’est salvateur…