ah… l’Amour !

Je suis amoureux de l’amour mais il me fuit craintivement… Je l’entrapperçois parfois à peine au détour d’une rue ou à la terasse d’un café. Mes yeux dérivent, mon coeur s’anime mais déjà l’objet de mes pensées s’éloigne furtivement, à mille lieues de connaitre les tourments qui sont miens… Funeste sort que celui d’aimer sans retour.. Suis je maudit ou suis-je moi même prisonnier de mes sens, comdamné à désirer l’ombre fugace d’un amour sans espoir ? Ne suis-je pas réfugié inconsciemment dans un shéma romantique dénué de toute implication qui me protège à jamais des tourments dévastateurs d’une passion dévorante ?

Le retour

Certains me reprochent (à juste titre) mon absence de réactivité sur ce site. Les mauvaises langues font remarquer que mon dernier message date d’il y a un mois déjà. Les moqueurs rappellent que l’objet d’un blog est la narration quotidienne de ces moindres faits et gestes afin de partager avec le lecteur ce que nous nommons un peu pompeusement « Existence ».

Et bien, à ces reproches courageusement formulés sous le sceau de l’anonymat, je répondrais « Non, monsieur les censeurs ! L’objet de ma présence sur la blogosphère n’est pas un compte-rendu régulier de mes petites habitudes qui n’intéressent personne. Par le biais de ce site hautement vindicatif, j’espérais tout au plus (fierté absolue et humilité parfaite) afficher aux yeux de tous l’intrusion salvatrice du saugrenu, de l’insolite, de l’absurde dans le sillon tout tracé d’une existence rectiligne. Echanger avec vous ces petits riens qui empoisonnent la rigueur et la monotonie, ceux qui font se retourner dans la rue ou qui nous surprennent le sifflotement aux lèvres et le pied léger.

Or depuis mon précédent message, rien de tel ne m’atteint plus. Non pas que le poids des consensus n’est enfermé à jamais le démon rieur ! Simplement, je me suis laisser prendre au piège, accroché au tourbillon illusoire de la vie active. La tête farcie de projets et de chiffres, j’ai refusé de croire encore à l’innocence qui seule permet l’émerveillement quotidien.

De ces quelques semaines passées sans nouvelles, que pourrai je dire d’utile ? Sûrement pas la fin définitive de ma vie scolaire, ni ce premier véritable « chez moi » déniché dans le 9e, non plus ce contrat de travail qui m’enchaîne pour 16 mois… Non! La mention seule d’un cerf-volant virevoltant sur une plage du Nord pourrait peut-être vous laisser entrevoir ce que je tente d’exprimer… Mais à quoi bon?