À conserver à l’esprit

Ma « charte de vie » jetée rapidement sur le papier…

  • Ne jamais rien laisser éclipser le vrai miracle d’être en vie
  • Elever la liberté comme valeur essentielle, considérez l’engagement avec suspicion
  • Protéger l’amitié comme le sentiment le plus précieux
  • N’utiliser le travail que comme moyen de subsistance, éviter de m’y passionner
  • Faire cohabiter humilité et estime de soi
  • Ne pas oublier les passions qui m’habitent (écriture, musique, graphisme)
  • Créer
  • Ne jamais m’empêcher le plaisir de faire le fou, de jouer, de sauter partout et de monter sur les murs
  • Conserver le droit de faire des choix sur le coup sans en mesurer les conséquences
  • Sourire à la vie, l’optimisme est la clé

Œil pour œil…

Cette après-midi, je suis passé prendre le pouls de mon dentiste.

Assis dans le fauteuil, les bras le long du corps et la tête complétement renversée, je suis à la merci du praticien. Ma bouche est maintenue grande ouverte par ses gestes précis : il est trop tard pour lui signifier que je ne suis plus si sûr de nécessiter un traitement. Il le sait et il en profite le bougre : « je vais vous faire ça aussi.. « , « hmm », « et là… », « hmmm », « et tiens celle là mériterait bien un petit quelque chose aussi… », « hmmmmmm », « je vous emballe le tout ? », hochement de tête résigné…

Mais une fois au coeur de l’action, le courage vient à manquer. Surtout quand l’homme à la blouse blanche néglige l’aspect « confiance envers la profession ». Il me charchute depuis une demi heure et à chaque fois qu’il m’inspecte la bouche, ce n’est que pour soupirer de plus belle : « ça ne va pas ! non, décidément, ça ne va pas. ». L’assistante doit voir en moi son premier patient car elle fait l’absolu contraire de ce qu’elle devrait, d’apès les remontrances appuyées du dentiste. Stoïquement je regarde le plafond en essayant de penser à autre chose. Mais la présence de deux individus à quelques centimètres à peine qui me triturent la bouche dans tous les sens m’empéche de m’échapper convenablement.

Une dent, ce n’est jamais qu’un petit morceau d’ivoire. Comment fait ce monsieur pour y creuser des heures durant ? Il a son diplôme ? On peut le voir ? Il a tout du charlatan avec ses belles manières et son regard fourbe. Je me méfierai avant d’entrer la prochaine fois ! C’est bien moi ça : toujours naïf et débordant de confiance et donc le premier à se faire avoir… La blouse blanche ne fait pas le dentiste, que ça me serve de leçon !

Finalement, on m’annonce que le plus dur est fait alors que je pensais bien en avoir fini! Mentalement je décapite le chirurgien et son assistante avec une roulette géante. Ca ne suffit pas à calmer la douleur mais ça me fait rire et je manque de m’étouffer avec ma propre salive.

Ouf, c’est terminé ! « vous voyez ce n’était pas si terrible… ». Pour lui peut-être mais moi je vais sauter à la gorge du premier confisier qui croisera mes pas. Plus jamais ça…

En fait si, il m’a reprogrammé un rendez-vous pour la semaine prochaine…

Le monde est petit donc les grands esprits se rencontrent…

Ce WE, j’ai arpenté boulevards, avenues, places et esplanades de la capitale. Entre soleil tapant et touristes en pagaille, tout cela présentait un sympathique visage d’été précoce.

Hors sur la seule journée de Samedi, trois fois je me suis retrouvé nez à nez avec des connaissances (scolaires d’un côté et professionnelles de l’autre). Le soir même, alors que je me retrouvais un peu par hasard à fêter les fiançailles de deux parfaits inconnus, je tombe sur deux amis d’Evry et nous passons la soirée à discuter entre nous. Maintenant, chaque fois que je me promène dans Paris, je m’attends à rencontrer quelqu’un.

Pourtant, estimons que je connais quelques centaines de personnes suffisament pour que nous nous arrètions si nous nous croisons (surement moins si on ne compte que ceux succeptbles de se trouver à Paris). En se promènant quelques heures dans la capitale un jour ensoleillé je dois croiser quelques milliers de personnes (une fois encore, moins si on oublie les touristes de passage). Or la région parisienne compte quelques millions de résidents, j’en ai donc croisé en moyenne un parisien sur mille et mes connaissances représentent un parisien sur dix milles. J’ai donc une chance sur dix de croiser une connaissance en quelques heures sur Paris (pas la peine de s’appesantir sur l’exactitude des chiffres, c’est complétement au jugé! seule compte l’idée… 😉 Là j’en crois successivement trois d’un coup, la probabilité d’un tel événement tombe donc à un sur mille. Autant dire que j’ai eu énormément de chance ce Week-End! Tout ça doît encore être du à mon côté « people »…

En fait ces chiffres ne prennent pas du tout en compte le fait que je connais surtout des gens qui me ressemblent par leur âge, leurs d’études mais aussi par leurs habitudes et leurs comportements, et donc succeptibles d’avoir le même programme que moi pour occuper leur Week-End… Conditionné, moi?

Vaut-il mieux retourner en enfance ou éviter d’en sortir ?

Dans la série « j’analyse tout ce qu’on me dit »… j’ai encore remarqué aujourd’hui que beaucoup de gens m’affublent facilement d’un sobriquet amical mais aussi un peu enfantin, du genre « petit thom ». Chose que je ne prends pas du tout mal mais qui me surprend parfois. Par exemple quand je ne connais que très peu la personne en face ou si elle n’est pas du tout démonstrative à son habitude.

En fait, je crois que je suis très vite catalogué « gamin ». Ce n’est pas pour me déplaire… L’insoucience, la liberté ou l’innoncence qui caractérisent l’enfance sont des valeurs auxquelles je suis très attaché. Le passage à l’âge adulte, que je ne considère absolument pas accompli dans mon cas, comprend des accords de bienséance implicites, que je refuse en bloc ! 🙂

Tout ça pour dire que je prends ce sobriquet comme un compliment et que vous pouvez donc continuer à l’utiliser à loisir !