24 heures

réveil loupé, tête des mauvais jours, douche trop froide, lait trop chaud, temps pourri, feux rouge, incident technique, métro bondé, coude dans le dos, voisin colérique, livre chiant, arrivée en retard, une tonne de mails, collègues fatiguants, projet utopique, carte épuisée, file d’attente interminable, assiette fade, PC qui rame, chef sur le dos, teléphone qui n’arréte pas, heures sup, vent froid, métro bondé…

Et rien trouvé de mieux pour conclure cette misérable journée, que de ressasser tout ça devant ma machine…

ah… l’Amour !

Je suis amoureux de l’amour mais il me fuit craintivement… Je l’entrapperçois parfois à peine au détour d’une rue ou à la terasse d’un café. Mes yeux dérivent, mon coeur s’anime mais déjà l’objet de mes pensées s’éloigne furtivement, à mille lieues de connaitre les tourments qui sont miens… Funeste sort que celui d’aimer sans retour.. Suis je maudit ou suis-je moi même prisonnier de mes sens, comdamné à désirer l’ombre fugace d’un amour sans espoir ? Ne suis-je pas réfugié inconsciemment dans un shéma romantique dénué de toute implication qui me protège à jamais des tourments dévastateurs d’une passion dévorante ?

Le retour

Certains me reprochent (à juste titre) mon absence de réactivité sur ce site. Les mauvaises langues font remarquer que mon dernier message date d’il y a un mois déjà. Les moqueurs rappellent que l’objet d’un blog est la narration quotidienne de ces moindres faits et gestes afin de partager avec le lecteur ce que nous nommons un peu pompeusement « Existence ».

Et bien, à ces reproches courageusement formulés sous le sceau de l’anonymat, je répondrais « Non, monsieur les censeurs ! L’objet de ma présence sur la blogosphère n’est pas un compte-rendu régulier de mes petites habitudes qui n’intéressent personne. Par le biais de ce site hautement vindicatif, j’espérais tout au plus (fierté absolue et humilité parfaite) afficher aux yeux de tous l’intrusion salvatrice du saugrenu, de l’insolite, de l’absurde dans le sillon tout tracé d’une existence rectiligne. Echanger avec vous ces petits riens qui empoisonnent la rigueur et la monotonie, ceux qui font se retourner dans la rue ou qui nous surprennent le sifflotement aux lèvres et le pied léger.

Or depuis mon précédent message, rien de tel ne m’atteint plus. Non pas que le poids des consensus n’est enfermé à jamais le démon rieur ! Simplement, je me suis laisser prendre au piège, accroché au tourbillon illusoire de la vie active. La tête farcie de projets et de chiffres, j’ai refusé de croire encore à l’innocence qui seule permet l’émerveillement quotidien.

De ces quelques semaines passées sans nouvelles, que pourrai je dire d’utile ? Sûrement pas la fin définitive de ma vie scolaire, ni ce premier véritable « chez moi » déniché dans le 9e, non plus ce contrat de travail qui m’enchaîne pour 16 mois… Non! La mention seule d’un cerf-volant virevoltant sur une plage du Nord pourrait peut-être vous laisser entrevoir ce que je tente d’exprimer… Mais à quoi bon?

Néologie…

Quand je suis fatigué ou nerveux, je parle encore plus vite.. Et parfois je dérape mélant deux mots en un seul. Par exemple, il m’est arrivé de qualifier un de mes collocataires ennuyeux de « rébarbajoie ».

Et hier, en entretien d’embauche, j’ai eu l’occasion de parler de « situation à mi-cheval entre … et … » et « d’expérience intérichissante »… ce qui a eu au moins le mérite d’arracher un sourire à mon jury ! 😉

Entretien d’embauche

Un entretien d’embauche prévu pour lundi.. avec un cas de projet à présenter, le tout sur des transparents imprimés. Mais est-ce raisonnable en ces temps high-tech d’imposer les transparents alors que pc portables et rétroprojecteurs courent littéralement les rues?

Bon, j’ai pas vraiment le choix, je vais devoir m’y plier mais ça ne sera pas facile.. Pour vous aider dans un cas similaire, voici donc ma méthode:

  1. S’y prendre 24h à l’avance
  2. Se débarasser de son PC en le plaçant chez votre futur chez-vous
  3. Ne cohabitez qu’avec des pro-linux qui ne disposent que d’OpenOffice.org pour modifier votre joli ppt
  4. Ne disposer d’aucune imprimante sous la main sinon les lasers noir&blanc mises en accès libre par l’école
  5. Ne possédez que des transparents pour imprimantes jet d’encre
  6. Apprendre que son colloc vient d’emmener ses transparents pour lasers dans son autre chez lui
  7. Se rendre dans le Carrefour du coin pour s’appercevoir que les seuls proposés sont pour jet d’encre
  8. Pousser jusqu’à la Fnac pour s’entendre dire que les transparents c’est ringard, ça ne se fait plus
  9. Passer à la papéthèque pour y trouver des transparents pour jet d’encre mais vendus par cent au prix de 30 Euro
  10. Apprendre de la bouche du vendeur qu’on peut photocopier dans sa boutique sur des transparents
  11. Retournez à l’école pour imprimer la présentation sur du papier
  12. Faire 6 salles TP avant de trouver une imprimante qui marche
  13. Retournez à la papéthèque pour y photocopier les six transparents
  14. Choisir le plus petit paquet de transparents pour photocopie (25 pour 12 Euro)
  15. Les présenter au vendeur qui vous confie qu’on peut les acheter au détail
  16. Apprendre que les transparents lasers se vendent aussi au détail
  17. Acheter 6 transparents et les photocopier
  18. Retourner chez soi, votre mission accomplie
  19. Y apprendre que votre collocataire vient de retrouver ses transparents pour laser
  20. Se faire reprocher la sobriété et l’abscence de couleurs le lendemain en présentation
  21. Bouffer ses transparents…