Depuis l’âge de penser, je chéris la liberté comme valeur principale. La liberté sous toute ses formes : liberté de penser, de s’exprimer mais surtout liberté de ne pas faire comme tout le monde, d’ignorer les avis/préjugés/conseils des autres, liberté de choisir seul, liberté d’être seul maître à bord.
J’aimerais tant être contestataire/révolutionnaire/rebelle. Car ce que je rejette par dessus tout c’est la soumission à un avis externe. Je déteste les leaders d’opinion, je méprise le conformisme. J’ai besoin d’être persuadé que je me construit tout seul. Dès que je me sens dépendant de quelqu’un, je recule. Dès que je vois un groupe se constituer, je m’en extrais..
Ce comportement extrème se révèle souvent dénué de sens, au point d’entraîner l’effet inverse à celui motivé au départ. Dans les temps qui courent n’est il pas conformiste d’être anticonformiste ? Rassurez-vous : parfois, pour tromper l’ennemi et l’ennui, je tombe volontairement dans le cliché. J’argumente avec vigueur les théses courantes, au mépris de tout ce que j’ai auparavant pu dire ou croire sur le sujet. Qu’importe au fond l’avis, l’important n’est il pas simplement de soutenir le contraire de son interlocuteur ? Ne serait-ce que pour alimenter la conversation/éviter le consensus/défendre une thèse délaissée/parler pour ne rien dire..